Intolérances alimentaires : dernière tendance ou réalité ?
Les régimes sans ont le vent en poupe. Sans soja, sans gluten, sans sucre, sans lactose, sans œufs… De nombreux sites Internet et livres de cuisine promeuvent une alimentation sans. S’il s’agit d’une mode pour certaines personnes, comme on se mettrait à pratiquer le tir à l’arc parce que ce serait la nouvelle tendance du moment, pour d’autres, il s’agit d’un mode de vie imposé par des intolérances alimentaires.
Pourquoi devient-on intolérant ?
Les intolérances alimentaires sont l’un des fléaux de notre société moderne, avide de profit. Elles proviennent de modes de culture intensifs et polluants qui ont recours (entre autres) à l’utilisation de poisons et d’organismes génétiquement modifiés pour produire toujours plus, toujours plus vite et à moindre coût. Ce fléau est aggravé par une consommation à outrance de produits « du monde ». Mais aussi par une alimentation trop raffinée, trop transformée ou encore trop riche en produits laitiers.
Tout cela est très récent dans l’histoire de l’humanité, et s’est produit de manière rapide. L’humain n’a pas eu le temps de s’adapter à ces changements d’alimentation et nombre d’entre nous réagissent ainsi défavorablement à l’ingestion de certains aliments « modernes ».
Toutes les maladies dites émergentes (maladies chroniques, auto-immunes, autisme, dépression…) trouvent leurs origines ici.
Par ailleurs, une alimentation raffinée à l’extrême ne permet à personne d’avoir les apports nécessaires à une bonne santé. Et les carences, une fois installées, vont provoquer un effet domino.
Comment savoir si l'on souffre d'intolérances alimentaires ?
Les symptômes pouvant faire penser à une sensibilité alimentaire, au gluten ou au lactose par exemple, sont variés :
- douleurs ou troubles digestifs (ballonnements, flatulences, diarrhée, constipation) ;
- maux de tête ;
- douleurs articulaires ;
- problèmes de peau (eczéma, urticaire, acné) ;
- problèmes de concentration ;
- problèmes respiratoires tels que l’asthme ;
- hyperactivité ;
- anxiété ;
- etc.
Il existe des tests que vous pouvez réaliser pour savoir si vous souffrez d’intolérances alimentaires, notamment les analyses sanguines IgG. Ces dernières sont cependant très onéreuses et non remboursées, en plus de ne pas être fiables.
Mais vous pouvez parvenir à détecter si vous avez une sensibilité à un ou plusieurs aliments d’une autre manière. Il suffit de supprimer TOTALEMENT de son alimentation l’aliment suspecté pendant environ 3 semaines et de voir si cela produit une amélioration des symptômes. Il est important de ne faire aucun écart. Ensuite, vous réintégrez cet aliment, et là encore, vous observez comment vous vous sentez dans les heures et jours suivants. La réaction n’est en effet pas immédiate.
Si plusieurs aliments sont incriminés, vous devez procéder au test de l’éviction avec chaque aliment individuellement, l’un après l’autre. Sinon vous ne saurez pas lequel vous cause les symptômes dont vous souffrez.
Différence entre intolérances et allergies alimentaires
Une intolérance, ou sensibilité alimentaire, est à distinguer de l’allergie. Si certains symptômes se ressemblent, l’allergie alimentaire est une réaction immunitaire immédiate, contrairement à l’intolérance, qui est une réaction physiologique, dont les effets indésirables peuvent survenir un certain temps après l’ingestion de l’aliment incriminé.
Les symptômes de l’allergie sont aussi souvent plus sévères, voire mortels (vomissements, gonflement de la gorge, difficultés à respirer, choc anaphylactique…), et peuvent nécessiter un traitement dans l’urgence. Il devient alors vital de supprimer totalement, et en tout temps, de son alimentation les aliments allergènes. En effet, peu importe la quantité ou la fréquence d’ingestion, à chaque contact avec l’aliment, une réaction inflammatoire rapide et brutale se déclenche.
Dans le cas d’une intolérance, qui peut être seulement passagère, ou légère, une fois la phase d’élimination des aliments provoquant l’intolérance passée, il est souvent possible de réintégrer dans son alimentation le ou les aliments mis en cause, en régulant la quantité et la fréquence.
Dans tous les cas, un encadrement avec un professionnel de santé est fortement recommandé.
Comment éviter de consommer ce qui vous nuit ?
Lisez bien les étiquettes des produits que vous achetez.
Apprenez à les décortiquer, à comprendre ce qui se cache derrière un « E-quelquechose ». Les allergènes les plus courants sont indiqués en gras. D’autre part, les produits étiquetés sans ne sont pas forcément meilleurs pour la santé. Ils peuvent être trop sucrés, trop gras ou encore trop salés. Ou tout simplement trop transformés. Là encore, lisez bien les étiquettes, faites preuve de bon sens. Sachez que l’ordre des ingrédients est fonction de leur quantité dans le produit. Plus un ingrédient apparaît en début de liste, plus sa quantité est importante. Si le sucre apparaît en premier par exemple, c’est mauvais signe ! Si la liste des ingrédients est longue comme le bras, avec de nombreux additifs, arômes, etc., passez également votre chemin. Plus une liste d’ingrédients est courte et claire, mieux c’est.
Le gluten, le lactose ou encore le blanc d’œuf peuvent se retrouver partout ! En plus des céréales comme le blé, le seigle, l’orge ou encore l’épeautre, le gluten peut être présent dans des plats préparés… qui ne contiennent pourtant a priori pas d’ingrédients à base de gluten ! De même, le lactose ne se rencontrera pas que dans les produits laitiers et le blanc d’œuf pas seulement dans les pâtisseries !
Évitez ainsi au maximum les plats (ultra) transformés et raffinés.
Privilégiez des produits bruts, que vous cuisinerez vous-même. Choisissez idéalement des produits biologiques et locaux.
Si vous ne supportez pas le gluten, il existe de nombreuses céréales, farines ou encore pâtes exemptes de gluten. Optez d’ailleurs de préférence pour des céréales complètes comme le millet, l’amarante ou encore le sarrasin, riches en nutriments, vitamines et minéraux, bons pour votre santé.
Si vous ne tolérez pas le lactose, vous trouverez de nombreuses alternatives végétales aux produits laitiers : boisson à l’amande ou au millet en remplacement du lait, fromages végans, yaourts à la noix de coco, crème liquide à base de riz…
Quant au calcium, n’ayez crainte : il n’y a pas que les produits laitiers qui en fournissent ! Les légumineuses, les produits céréaliers, certains légumes-feuilles (épinards, choux…) ou encore les fruits à coque en contiennent.
Ne faites pas d’écart, tout d’abord lorsque vous êtes en période d’éviction de certains aliments, puis par la suite si vos troubles sont très dérangeants pour vous. Ainsi, pensez à bien informer votre entourage des aliments que vous ne pouvez pas consommer. De même quand vous souhaitez aller au restaurant : demandez bien la composition de chaque plat.
À l’À-Te-Lier, vous pourrez également apprendre à cuisiner sans, à travers nos cours de cuisine… D’autant que c’est un peu (beaucoup) la spécialité de la maison !
Nous proposons également un “PaPain” sans gluten, sans levure, sans aucun additif et travaillé dans un laboratoire exempt de trace de gluten ! Il est fabriqué localement par “Vie de Graines” . Vous pouvez le commander et le retirer chez nous chaque Jeudi.
Un peu de lecture :
Pour aller plus loin, nous vous invitons à lire des ouvrages comme « Comment le blé moderne nous intoxique » de Julien Venesson, « Vérités sur les maladies émergentes » ou encore « Maladies émergentes : comment s’en sortir ? » de Françoise Cambayrac. Vous y trouverez de très nombreuses informations qui pourront compléter de manière approfondie cet article.
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